Le violoncelle est assez récurrent dans mon histoire.
J’en ai joué quelques semaines à l’âge de 12 ans, sans réussir à accrocher vraiment.
Le violoncelle sur lequel j’avais un peu travaillé est resté enfoui pendant presque trente ans, pour ressortir aux hasards de la re-création du groupe Realta. J’en ai rejoué un peu à cette époque, mais comment apprendre un nouvel instrument au moment où j’avais tant de projets artistiques à développer d’urgence ? Il est ensuite retourné dans l’ombre quelque temps.
Entretemps j’avais rencontré Jean-Christophe GINEZ, qui joue du violoncelle dans le groupe Sève.
Il a failli entrer dans le groupe pour la résidence de Rouziers début 2011, mais finalement ne nous a rejoint qu’en octobre pour deux concerts au pied levé.
L’intégration du violoncelle s’est affirmée avec l’arrivée d‘une chanteuse dans Realta, qui soutient le duo vocal par son violoncelle doux et espiègle.
Pas tout à fait une basse, avec des attaques moins incisives, cet instrument n’a pas un besoin impératif d’être soutenu par une batterie. Sa tessiture se marie bien avec des percussions plus aiguës comme le cajon et le bodhran.
On peut aussi entendre la particularité bien connue du violoncelle de ressembler à la voix humaine dans certaines chansons où le violoncelle remplace la deuxième voix.
Quand nous sommes accompagnés d’un violoniste, nous nous concentrons sur l’osmose et la complémentarité entre le violon et le violoncelle, le premier surgissant du premier, comme un instrument qui se dédoublerait.
L’autre piste de travail est de faire absorber le son du violoncelle par la basse de la guitare. On s’en rendra mieux compte sur d’autres chansons du répertoire.
De nouvelles voies sont ouvertes.