Cette chanson traditionnelle irlandaise est une évolution moderne, vers le milieu du vingtième siècle, de la chanson The banks of red roses, qui date au moins du 18ème siècle. Le mot « red » a disparu, en même temps que les aspects les plus sombres de la chanson, qui terminait par le meurtre d’une jeune femme par son fiancé. Ici, pas de sang, pas de violence, plus de roses rouges. D’ailleurs on ne sait pas pourquoi il y a des roses.
On the banks of the roses, my love and I sat down
And I took out me fiddle to play me love a tune
In the middle of the tune, O she sighed and she said
O my Johnny, lovely Johnny, Would you leave me
O when I was a young man, I heard my father say
That he’d rather see me dead and buried in the clay
Sooner than be married to any runaway
By the lovely sweet banks of the roses
Well then I am no runaway and soon I’ll let them know
That I can take the bottle or leave it alone
And her Daddy that doesn’t like it, he can keep his daughter home
And young Johnny will go roving with another
And when I get married, t’will be in the month of May
When the leaves they are green and the meadows they are gay
And Me and me true love can sit and sport and play
On the lovely sweet banks of the roses
Le résultat est un peu difficile à comprendre si on ne connait pas l’autre version. Un gars espère convaincre sa bien-aimée de se marier. On ne devine pas bien ce qui pourrait les en empêcher à part le manque de confiance des parents… on devine bien que ça cache quelque chose, mais ce n’est pas dit. On retrouve l’idée d’enterrement, l’idée d’inconséquence des jeunes, la tentation pour le jeune homme de rester avec sa chérié (au lieu d’aller où ? faire quoi ?)
L’inconscient collectif remplit sans doute les vides, les deux versions étant bien connues en Irlande (cette version est plus particulièrement irlandaise).
Mélodiquement, la parenté entre les deux versions est évidente, même si les deux mélodies sont presque un renversement l’une de l’autre. Arpège majeur montant pour l’une, descendant pour l’autre. L’effet esthétique est très différent, cette version s’inscrivant bien dans le style folk du milieu du vingtième siècle. C’est cette version qui a été préférée par la plupart des groupes de cette époque et de nos jours.
Au niveau mélodie, on entend des variantes intéressantes ici, par Swan Arcade dans l’album Full Circle en 1990
The Dubliners vont au bout de la logique légère de cette version, avec une interprétation enlevée et humoristique.
Version très joyeuse de banks of roses
L’introduction pose une hémiole qui reste présente une mesure sur deux dans le reste de la chanson, ce qui donne un dynamisme particulier à cette version
Un peu la même en arrangé un peu rock celtique. Le gimmick de basse entraine l’énergie comme une locomotive, avec la vieille ficelle rock festif : la rythmique sur tom basse. Petite note spéciale pour le thème à deux violons en quartes à la fin.
/ cod gone wild
Après on tombe sur des versions qui se ressemblent un peu. Rien de spécial mais on peut piocher des ambiances ou des impressions
/ pierce brosnan
Plus trad The Barleycorn
Luke Kelly, avec les Dubliniers des années 80 :
ça date mais il a un truc assez présent dans la voix
Sean Cannon et les dubliners